#18 Procrastination : comment en sortir et passer à l’action

#18 Procrastination : comment en sortir et passer à l’action

11 idées pour mettre à mal la procrastination et passer (enfin) à l’action

Qui n’a jamais procrastiné ? Peut-être il existe quelques humains non concernés mais je n’en ai pas encore rencontré ! Remettre à demain une ou deux tâches, ce n’est pas grave… mais la procrastination peut réellement devenir handicapante si elle se généralise et que l’on a tendance à tout remettre au lendemain. C’est d’ailleurs un des motifs réguliers de mes clients pour consulter. Cela m’a donné l’élan vous donner des clés pour remédier à la procrastination et passer à l’action.

Comment passer à l’action ?

Déterminer les blocages

Derrière un non passage à l’action, il y a très souvent des peurs : peur de l’échec, peur de l’imperfection, peut d’être jugé, peur du changement… 

Une première étape peut être de les découvrir, d’en prendre conscience. De les noter, pour donner le message au cerveau que l’on acte cette peur. Et déjà en faisant cela, on la met à distance de soi. 

Dépasser les peurs

Il y a plein de façons de dépasser ses peurs : 

Au pire du pire

L’idée est de dérouler ma peur et ce qu’il y a derrière en se demandant à chaque fois : « et au pire, il se passe quoi ? ». Et pour chaque élément trouvé, on se redemande ce qui peut se passer au pire. Jusqu’à très souvent se rendre compte… qu’on ne risque pas grand-chose !

J’adore cet exercice que j’ai tant pratiqué avec des collègues à la pause-café quand j’étais en entreprise !

femme qui saute d'un plongeoir

Méthode des petits pas 

C’est presque contre-intuitif mais l’idée est justement de faire de dont on a peur. Cela nous fait gagner en confiance. Passer à l’action comme solution de passer à l’action… c’est un peu de la tautologie ! Mais cela fonctionne tellement que je ne peux qu’en parler.

On peut commencer petit, en sécurité. On n’est pas obligé de plonger tout de suite du 10 mètres. On peut commencer à 1 mètre, puis passer à 3 et 5, et enfin faire des pirouettes. L’important est de se mettre en mouvement.

Un mal-être classique est d’être dans un travail qui ne fait plus sens, voire qui nous tue à petit feu. Grâce à ce travail, on a la sécurité, une sécurité matérielle, financière, mais aussi affective peut-être avec des collègues qui sont devenus des amis. Se mettre en action ce n’est pas forcément écrire sa lettre de démission directement, mais mettre en place des actions pour aller vers un changement de travail : faire un bilan de compétences, mettre à jour son CV, prendre contact avec son réseau… les actions possibles sont multiples.

Brûler ses peurs

On peut brûler le papier où l’on a noté les peurs, pour symboliquement déclarer que nous n’avons plus ces peurs. C’est un acte psychomagique.

Se rendre compte du coût de l’inaction

Pour se motiver, on peut aussi imaginer le coût de l’inactionSi on ne fait rien, et que donc quelque part on laisse ses peurs gagner, le grand risque que l’on prend, c’est de ne pas évoluer. D’être dans la stase. Et on se projette avec cette stagnation dans 2 ans, 5 ans, dans 10 ans. Et on vit à l’intérieur de soi cet arrêt. On ressent vraiment cet inconfort dans ses sensations corporelles.

Se projeter dans les bénéfices du passage à l’action 

A l’inverse, on peut regarder les avantages de l’action. Dans un premier temps, on peut imaginer notre vie une fois que l’on est passé à l’action. Ressentir ce que cela change dans notre corps. Le vivre intérieurement.

Dans un second temps, je vais même donner envie à votre mental de passer à l’action : elle peut lui apporter de l’information, qui est une de ses nourritures ! En effet, l’action permet de passer de la pensée et de la théorie à la pratique et au concret. Ainsi elle donne des informations, quand bien même elle ne permettrait pas un succès immédiat (encore faudrait-il définir ce qu’est un succès).

Par exemple, si j’ai une excellente idée de produit de consommation, mais que je ne fais rien que rêver cette solution dans ma tête… et bien il ne se passe rien. Si je fais un prototype, y compris très basique, je vais expérimenter dans la matière ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Je vais donc pouvoir améliorer mon idée.

Ainsi, même quand on est un perfectionniste invétéré, on a tout intérêt à passer à l’action, suivant l’adage :

Mieux vaut fait que parfait 

Redonner sa juste place à l’échec

L’échec est plutôt mal vu en France, que ce soit dans la scolarité, la vie professionnelle ou même amoureuse. Or l’échec est en fait un processus normal dans les processus d’apprentissage ou de réalisation : essai, erreur, amélioration. Rappelez-vous : aucun humain n’a jamais appris à marcher sans tomber je crois.

Je vous renvoie aussi à larticle sur l’échec dans lequel j’ai détaillé tous ces points. L’échec permet un gain d’expérience.

Changer d’état d’esprit pour se motiver

Changer d’état d’esprit, de mindset comme disent les anglo-saxons, est très important pour se motiver à passer à l’action, surtout dans notre culture française. Nous n’y sommes en général pas habitués, sauf les rares qui auront eu des parents leur transmettant cela. Ce n’est pas la spécialité de notre système scolaire, ou professionnel, ou sportif même.

L’idée générale est de voir ce qu’on a déjà au lieu de se concentrer sur le manque.

Prendre conscience de nos ressources

On peut mettre notre attention sur toutes les ressources qu’on a déjà pour passer à l’action. Ou sinon mettre en place de quoi développer ces compétences et ces ressources nécessaires.

Se rappeler nos victoires

On peut mettre notre attention sur toutes nos victoires passées. Sur tout ce qu’on a déjà accompli. Pour se rappeler que c’est possible.

Faire comme si c’était déjà là 

J’ai beaucoup appris de cet adage anglo-saxon « Fake it ‘til you make it ». Je fais comme si cela existait déjà dans ma vie, comme si je savais déjà le faire. Honnêtement, c’est une amie française qui la première m’a montré cela. Je trouvais cela incroyablement mensonger au départ. Comme une usurpation. Mais en l’expérimentant, j’ai pu comprendre la puissance de ce positionnement.

Faire preuve de courage

Je n’ai pas beaucoup de solution face au manque de courage. Si ce n’est de se donner (gentiment quand même) un coup de pied aux fesses et d’y aller. En réalité, c’est se rendre compte que c’est une décision que je prends, celle de passer à l’action.

Utiliser le soutien d’un groupe

Le groupe peut être aidant pour soutenir l’action. C’est le principe même des groupes type alcooliques anonymes, ou encore des réseaux professionnels. Se sentir soutenu par un groupe est très précieux. C’est ce que j’ai vécu en créant un groupe de soutien à la parentalité positive il y a 10 ans. Se sentir entouré de personnes qui partagent des défis, des valeurs permet de poursuivre l’action…. ou même de s’y mettre ! Reste à passer à l’action pour trouver ce groupe, ou bien le créer ?

Pourquoi on peut avoir tendance à procrastiner ? 

Comme je l’explicitais en début d’article, ce sont souvent des peurs qui nous empêchent de passer à l’action. D’après ce que j’ai constaté dans ma vie professionnelle et personnelle, j’ai listé ci-après des peurs fréquentes derrière la procrastination. Je les ai catégorisées en 3 peurs plus profondes que je ressens en dessous.
 
Peurs liées à l’estime de soi, à la valeur 
  • Peur de l’imperfection
  • Peur du jugement des autres
  • Peur de l’échec, de commettre des erreurs
Ces peurs renvoient à notre faible valeur ou notre piètre estime de soi. Ce sont pour moi les peurs les plus fréquentes derrière le non passage à l’action.
 
Peurs liées à notre puissance
  • Peur du succès, de la puissance
  • Peur des responsabilités
 C’est assez contre-intuitif et pourtant je ne suis pas la seule à le constater. Parfois c’est une peur profonde de puissance qui nous empêche de passer à l’action.
 

Notre peur la plus profonde … n’est pas que nous ne soyons pas à la hauteur,

Notre peur la plus profonde est que nous sommes puissants au-delà de toutes limites.

C’est notre propre lumière et non notre obscurité qui nous effraie le plus.

 Marianne Williamson 

 
Peurs de vivre de l’inconfort (manque de courage)
  • Peur du changement
  • Peur des émotions désagréables
 La peur du changement est assez importante chez l’humain. En effet le mental, l’égo n’a pas trop d’intérêt à ce que l’on change. Son « travail » est de nous garder en vie. Donc si jusqu’à maintenant vous êtes vivants… et bien autant continuer comme cela. Et non pas changer. Quitte à vous garder en mode survie… sans joie ni plaisir.
 

 Comment la sophro-analyse accompagne un passage à l’action ? 

En sophro-analyse, l’idée est de retrouver la racine des croyances limitantes qui réduisent le champ de notre vie. Par exemple, pour le passage à l’action, la sophro-analyse permettra de travailler sur les croyances profondes de dévalorisation et la peur de notre puissance.

Ainsi je pense à Johan, Marine ou Georges qui ont pu passer à l’action (les prénoms ont été changés), que ce soit pour changer de travail ou se positionner dans son couple.

Retrouver sa valeur

En retrouvant en séance les moments clés de leur vie où une croyance qu’ils étaient nuls s’était installée, ils ont pu nettoyer ce moment et installer à la place leur valeur. Peu à peu, ils ont ainsi pu gagner en estime d’eux-mêmes, et passer à l’action.

Rééquilibrer la puissance 

D’autres mémoires ont pu être libéré par rapport à la peur de puissance. Quand une grande puissance a généré des dégâts (que cela soit véridique ou uniquement ce que l’on a cru), il est difficile de se reconnecter à sa puissance. Sentir en séance que la puissance peut être juste et utilisée de manière équilibrée nous aide à s’y reconnecter pleinement.

Gagner en courage 

Retraverser en séance des moments peu confortables de notre vie peut également aider à relativiser ce moment, somme toute fort court comparé à l’inconfort de rester dans la stase, la non évolution. Et ainsi nous faire gagner en courage !

Pour résumer

Passer à l’action c’est reprendre sa responsabilité dans la vie, en devenir acteur et non plus spectateur. C’est un des grands buts de tout thérapie individuelle, au passage : reprendre sa responsabilité et ne plus se victimiser.
Dans cet article, je vous ai proposé 9 façons de dégommer la procrastination, que je vous récapitule ici :

  1. Au pire du pire
  2. Méthode des petits pas
  3. Brûler ses peurs (acte psychomagique)
  4. Se rendre compte du coût de l’inaction
  5. Se projeter dans les bénéfices du passage à l’action
  6. Redonner sa juste place à l’échec
  7. Prendre conscience de nos ressources
  8. Se rappeler nos victoires
  9. Faire comme si c’était déjà là
  10. Faire preuve de courage
  11. Utiliser le soutien d’un groupe 

Quoi, vous êtes encore en train de lire ?… Qu’attendez-vous ? Go ! À l’action ! 😉

Si vous voulez vous faire accompagner en sophro-analyse pour vaincre votre procrastination, c’est ici.

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